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Un automne à River Falls de Alexis AUBENQUE

Publié le par Hélène

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♥ ♥  

Un thriller qui fonctionne bien malgré de nombreux écueils.

 

 

L'auteur :

Alexis AUBENQUE est un auteur français libraire de profession, jusqu'ici plutôt tourné vers la science fiction. Sept jours à River Falls  fut son premier thriller en 2008, suivi en 2009 par Un automne à River Falls.

L’histoire :

En ce début d’automne, deux meurtres sont commis à River Falls, ville dont le shérif Mike Logan se doit d’assurer la tranquillité. Il va donc enquêter aux côtés de sa compagne Jessica Hurley, profileuse au FBI, pour placer derrière les barreaux les meurtriers de Robert Gordon, célèbre avocat, et celui d’un SDF inconnu. A priori les deux affaires ne semblent pas liées…

Ce que j’ai aimé :

-       Les nombreuses ramifications mises en place : nous suivons ainsi parallèlement l’histoire de deux frères nouvellement arrivés sur le campus, sans savoir si un lien unie les jeunes hommes aux meurtres

-       Le suspense mieux travaillé que dans le premier opus.

-       Les multiples rebondissements.

Ce que j’ai moins aimé :

-       Les premières scènes qui se déroulent à l’université, vulgaires et réductrices.

-       La relation entre Hurley et Logan, un peu trop fleur bleue à mon goût :

 

« Une fois encore, Hurley fut subjuguée par l’aplomb de son homme. » (p.102)

 

« - Je suis très en colère contre toi, lança-t-elle d’une voix difficilement maîtrisée. Tu as de la chance de prendre conscience de ta bêtise ! » (p. 205)

 

-       La psychologie des personnages reste relativement peu approfondie, simplifiée au maximum.

-       Les réflexions simplistes sur l’Amérique :

 

« - Un jour, il faudra que ça change. Ce pays marche sur la tête.

Logan était tout à fait d’accord, mais il n’y croyait pas un seul instant. Chacun pour soi et Dieu pour tous ! Tel était le credo de l’Amérique. » (p. 206)

Premières phrases :

"Dans un dernier coup de reins, Robert Gordon atteignit l'orgasme si longtemps repoussé. Il poussa un râle caractéristique et s'effondra sur le corps de sa ducinée."

Vous aimerez aussi :

Les romans de Peter MAY

 

 Un automne à River Falls, Alexis AUBENQUE, Calmann Lévy, juin 2009, 462 pages, 17.50 euros

POCHE : Un automne à River Falls, Alexis AUBENQUE, LGF, juin 2010, 536 pages, 7.12 euros  

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L’or des fous : Vies, amours et mésaventures au pays des Four Corners de Rob SCHULTHEIS

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Un roman vivifiant et intelligent qui décrit bien ce qui oppose les partisans de "la vie sauvage" à ceux qui défendent la civilisation et ses méfaits.

   

L'auteur :

Rob Schultheis est un journaliste américain qui a longtemps été correspondant de guerre en Afghanistan. Il est également féru d'alpinisme. Il vit à Telluride, Colorado, et l'expérience qu'il raconte dans L'or des fous est la sienne. Un autre de ses romans, Sortilèges de l'ouest est aussi publié chez Gallmeister.

L’histoire :

En 1973, Rob Schultheis décide de quitter la ville et son aliénation pour se rendre au fin fond du Colorado, à Telluride. Il a comme voisins des ours et des grizzlis, ainsi que quelques hurluberlus qui aiment se raconter des histoires à dormir debout…

Il nous conte quelques épisodes cocasses de cette expérience, avec, en regard l’évolution négative que lui ont infligée divers promoteurs intéressés.

Ce que j’ai aimé :

-       Les anecdotes cocasses qui cachent au fond des réflexions bien plus profondes.

-       Le style vivant et vivifiant, comme le vent d’hiver qui hante ces contrées sauvages :

 

« Le paradis, de par sa nature même, est difficile d’accès, insaisissable, réfractaire et invivable. Si on essaie de vous fourguer un paradis qui ne ressemble pas à ça, on cherche à vous tromper. » (p. 56)

 

-       L’harmonie avec la nature :

 

 « Les montagnes ne sont pas un monde mort ; au contraire, elles bruissent de vie. Nous essayons de les anéantir avec nos mines, nos routes, nos pistes, nos remonte-pentes ; mais elles continuent de tenter de communiquer avec nous avant qu’il ne soit trop tard. » (p. 118)

 

-       La philosophie de vie de ce drôle d’aventurier :

 

« Pourquoi n’ai-je pas vécu toute ma vie avec une telle authenticité, avec force, détermination et intensité ? Tout le reste n’est que du temps gâché, et le temps est tout ce que nous avons. (…) Décaper nos vies, nous débarrasser de tout ce qui est faux et illusoire, stupide ou terne, mensonger ou méprisant, et vivre comme nous pouvons le faire, même si nous nous appliquons à l’oublier. » (p.166)

 

YEAAAHHHH !!

Ce que j’ai moins aimé :

-       Les chapitres s’enchaînent sans liens apparents, sans chronologie, j’aurais apprécié plus de construction.

Premières phrases :

« C’est en 1973 que j’ai pris mon baluchon pour aller m’installer dans les San Juan Mountains, pratiquement à l’endroit où le Colorado, l’Utah, le Nouveau-Mexique et l’Arizona se rejoignent. Telluride, Colorado, 8750 pieds et des poussières au-dessus du niveau de la mer, perchée au fond d’une vallée encaissée tout là-haut. Au plus profond du cœur déchiqueté des Rocheuses. »

Vous aimerez aussi :

Indian creek de Peter FROMM

 

  L'or des fous, Rob SCHULTHEIS, Editions Gallmeister, Nature Writing, mars 2008, 235 pages, 22.90 euros 

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Sept jours à River Falls de Alexis AUBENQUE

Publié le par Hélène

7 jours à River falls                                                                          

 

 ♥ ♥ ♥  

 

Un roman divertissant même s’il n’est pas inoubliable. Son intrigue est tournée vers le monde particulier des étudiants dans une ville située au pied des Rocheuses. 

 

 

L'auteur :

 

Alexis AUBENQUE est un auteur français libraire de profession, jusqu'ici plutôt tourné vers la science fiction. Sept jours à River Falls  fut son premier thriller en 2008, suivi en 2009 par Un automne à River Falls La série River Falls devrait se clore avec un troisième opus encore à paraître.

 L’histoire :

 River Falls est une petite ville des Rocheuses qui semble calme et c’est pour cette raison que Mike Logan en est devenu le shérif, fuyant un passé violent. Malheureusement pour lui, le calme n’est qu’apparent : deux jeunes filles sont retrouvées affreusement mutilées dans la forêt voisine. Une autre jeune fille, Sarah Kent semble en savoir plus long qu’elle ne le prétend. Logan va devoir enquêter au côté de son ex-petite amie Jessica Hurley, pour traquer celui qui rompt la paix de sa bourgade.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-       C’est un roman bien ficelé, bien mené.

-       Les rebondissements arrivent au bon moment pour relancer l’action qui ne s’essouffle jamais.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-       Le manque de suspense : tout s’enchaîne très vite, trop vite, le lecteur n’a pas même le temps de se poser des questions ou d’avoir peur.

-       Les personnages pas assez travaillés psychologiquement parlant : l’exemple type est celui de la journaliste qui retourne sa veste un peu trop facilement…

 

Premières phrases :

 

« Mike Logan arriva sur les lieux.

Tous les policiers du comté étaient déjà sur place en train de ratisser le terrain. »

 

Vous aimerez aussi :

 

Les romans de Patricia CORNWELL.

 

Sept jours à River Falls, Alexis AUBENQUE, Calmann Lévy, Thriller, juin 2008, 372 pages, 16.90 euros

POCHE : Sept jours à River Falls, Alexis AUBENQUE, LGF, Thriller, juin 2009, 476 pages, 6.95 euros

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Prodigieuses créatures de Tracy CHEVALIER

Publié le par Hélène

Prodigieuses 

 

 

♥ ♥  

 

Un roman divertissant qui constitue un bon moment de lecture.  Le domaine de la paléontologie abordé n'est qu'un prétexte pour peindre l'histoire d'une belle amité entre deux femmes de milieux différents.

 

 

 

L'auteur :

 

Tracy CHEVALIER est une écrivaine américaine domiciliée en Angleterre.  Elle écrit des romans qui ont toujours un arrière-fond historique. Elle connaît le succés en 1999 grâce à La jeune fille à la perle, roman centré sur le tableau éponyme du peintre VERMEER.

 

L’histoire :

 

Nous sommes en 1810 sur la côte du Dorset au Sud de l’Angleterre. Mary Anning, jeune fille d’origine modeste arpente les plages à la recherche de ces « prodigieuses créatures » que sont les fossiles afin de les revendre. Elizabeth Philpot, célibataire cultivée, va hanter les mêmes plages, fascinée par ces « curios » qu’elle collectionne. Les deux femmes ne pourront donc que se rencontrer et s’allier pour découvrir ces créatures hors du commun.

 

Ce que j’ai aimé :

 

-          Intérêt historique : Comme dans beaucoup de ses romans, Tracy Chevalier se base sur des données historiques véritables. Ainsi elle romance ici la vie de Mary Anning (1799-1847), devenue une célèbre paléontologiste.

-          Volet théologique : la découverte de ces « curios », animaux étranges aux formes inconnues remet en cause la théorie créationniste de la Bible : comment Dieu aurait-il pu créer des animaux qu’il aurait ensuite fait disparaître ? Néanmoins si la question est posée dans le roman, elle reste peu approfondie.

-          Attrait sociologique : Tracy Chevalier nous donne à voir une société aux codes et aux convenances très marqués. Les femmes n’ont résolument pas les mêmes droits que les hommes, ne pouvant se promener seules, et leurs découvertes même sont « récupérées » par les scientifiques de sexe masculin.

Les différences de condition sont également évoquées au travers de la question du mariage.

-          Sentimental : les fossiles et leur découverte ne sont qu’un prétexte, qu’un contexte pour écrire l’histoire de l’amitié entre ces deux femmes, amitié que quelques hommes viendront perturber…

-          Les changements de point de vue (un chapitre Mary, le suivant Elizabeth) vivifient la narration.

-          L’ensemble est bien rythmé, les évènements se succédant intelligemment de façon  à garder l’attention du lecteur intacte.

 

Ce que j’ai moins aimé :

 

-          La psychologie des personnages reste relativement sommaire, et surtout celles des hommes.

 

 « C’était le genre d’hommes à prendre des décisions et à ne pas aimer attendre qu’elles soient suivies d’effet » (p. 111)

 

« Evidemment il adorait lui faire part de ce qu’il savait, les hommes sont comme ça. » (p. 202)

 

-          Les personnages secondaires sont trop rapidement délaissés, décrits de façon très rapide.

-          En résumé, je dirais donc que la comparaison avec Jane Austen apparaissant en quatrième de couverture me semble exagérée.

 

Premières phrases :

 

« La foudre m’a frappée toute ma vie. Mais une seule fois pour de vrai. Je devrais pas m’en souvenir, parce que j’étais à peine plus qu’un bébé. »

 

Vous aimerez aussi :

 

La belle chocolatière de PECASSOU CAMEBRAC

 

 

Prodigieuses créatures, Tracy CHEVALIER, Editions de la Table Ronde, Quai Voltaire, mai 2010, 377 pages, 23 euros 

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La patience des buffles sous la pluie de David THOMAS

Publié le par Hélène

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♥ ♥ ♥  

Une pépite à lire, offrir, relire, méditer…

De très belles réflexions sur le couple.

 

 

 

L'auteur :

 

David THOMAS est un auteur français qui écrit plutôt pour le théâtre et le cinéma. Il est l'auteur notamment de la pièce Tais-toi et parle-moi. La patience des buffles sous la pluie est sa première publication préfacée par Jean-Paul DUBOIS.

 

L'histoire :

 

Il s’agit d’un recueil de nouvelles courtes ayant souvent pour sujet le couple et ses ramifications : son usure, la solitude après une rupture, le célibat, la drague…

 

Ce que j'ai aimé :

 

-       Un univers drôle :  

 

« J’ai fait le calcul, depuis que nous sommes ensemble, j’ai attendu ma femme 16224 minutes. Un soir je suis arrivé au rendez-vous à l’heure, comme à mon habitude, et comme c’était à prévoir, elle n’était pas là. Alors je suis parti. Je suis rentré onze jours, six heures et vingt-quatre minutes plus tard. On est quittes. » (p.135)  

 

-       Des narrateurs ou narratrices qui nous ressemblent.

 

-      Des thématiques universelles, proche de nous. Le couple n’est au fond qu’un prétexte pour aborder des questions plus essentielles, existentielles, comme le temps qui passe, le bonheur qui fuit, les rêves que l’on n’a pas accomplis…  

 

« Est-ce qu’un jour moi aussi je mâchouillerai un brin d’herbe sous un saule en me disant que la vie est belle ? Qu’elle est sacrément belle ? Faut que j’arrête de gamberger, c’est pas bon. » (p. 116)  

 

-       Une vraie poésie qui transforme le quotidien, l’irradie d’un éclat particulier, une véritable œuvre d’art…

 

-       La construction des nouvelles : elles sont courtes, admirablement bien construites et surtout dotées d’une chute digne de ce nom.

 

Ce que j'ai moins aimé :

 

-       On aimerait en avoir plus, davantage encore, peut-être un roman, quelque chose de complet, qui nous sauverait, peut-être…

 

Première phrase :  

 

« Je me demande parfois ce que je serais devenu si j’avais vécu d’autres choses que celles que j’ai vécues jusqu’à aujourd’hui. »

 

 

La patience des buffles sous la pluie, David THOMAS, Bernard Pascuito Editeur, 154 pages, février 2009, 16.95 euros

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