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Ces romans qui font du bien

Publié le par Hélène

 

Je fais écho à un article de Lire dans lequel je suis citée, ayant été interviewée par Laëtitia Favro au sujet des romans Feel Good. Je la remercie pour ses questions qui m'ont permis de mieux cerner les raisons pour lesquelles je n'appréciais pas cette littérature.

Je pense profondément qu'il existe des romans dans le domaine - tellement vaste - de la littérature à la fois profonds et intelligents, et capables de "faire du bien" sans passer par les stéréotypes et le style souvent atrophié des romans Feel good. Dans l'article, la journaliste fait le grand écart entre ces romans légers et Margaret Atwood, il me semble qu'il est possible de nuancer et je vous propose d'autres titres, autrement plus gais que Margaret Atwood ...

J'avais cité dans l'interview Starlight de Richard Wagamese que je venais de finir, un petit trésor d'humanité. D'autres auteurs québécois comme Jacques Poulin (La tournée d'automne ) ou Marie-Renée Lavoie (La petite et le vieux)  nous enveloppent d'un cocon bienfaisant. Cette bulle se retrouve aussi dans les romans de Audur Ava OLAFSDOTTIR (Rosa candida ; L'exception ; Le rouge vif de la rhubarbe ; Miss Islande).

Côté humour, je citerais Ma famille et autres animaux  de Gérald DURRELL et les racontars celtiques de Jorn RIEL (La vierge froide et autres racontars), mon remède anti-déprime, et l'original La patience des buffles sous la pluie de David Thomas, qui, sans être foncièrement très gai, dédramatise avec humour les aléas de la vie de couple.

La nature peut aussi être consolatrice, comme le montrent très bien Kathleen DEAN MOORE dans son Petit traité de philosophie naturelle , Sue HUBBELL lors de son Une année à la campagne ou encore Pascal QUIGNARD dans son lumineux roman Les solidarités mystérieuses.

Anne TYLER quant à elle parle avec tendresse et humour du passage à la maturité dans La danse du temps. 

J'ai récemment été emportée par la lecture de La prisonnière du temps de Kate MORTON qui, par le biais d'une intrigue prenante, nous emmène vers des réflexions intelligentes sur les choix de vie, sur la mort, sur la passion. De même Carole MARTINEZ dans Le cœur cousu flirte avec le merveilleux pour illuminer notre quotidien.

De fait, les titres qui font du bien sont nombreux, j'ai nommé ici mes préférés. Et vous, lesquels conseilleriez-vous ?

Vous retrouverez tous mes coups de coeur ICI.

Cathulu a créé une catégorie dans laquelle on trouve des pépites : Les livres qui font du bien

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Les jours sucrés de Loïc CLEMENT et Anne MONTEL

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

A 25 ans, Eglantine hérite de la pâtisserie paternelle, un lieu douillet situé dans le village breton de son enfance, Klervi. De retour en ces lieux quittés prématurément en raisons de querelles familiales, elle retrouve ses souvenirs, sa tante Marronde, Gaël, son amoureux de l'époque, et tous les chats du village. Au fond du grenier, elle découvre le journal intime de son père, et avec lui des secrets qu'elle n'aurait pas soupçonné. Le carnet est agrémenté de recettes de cuisine qui inspirent Eglantine...

Cette bande dessinée est comme un bonbon à la fois tendre et acidulé, une pâtisserie douce à partager en famille...

 

Présentation de l'éditeur : Dargaud

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Prix SNCF du Polar 2020

Publié le par Hélène

Hier a été dévoilée la sélection 2020 du Prix SNCF du polar, la 20ème édition du prix soit :

CATEGORIE ROMAN :

CATEGORIE BD :

L'année 2020 sera l'année de la BD, de fait, la SNCF s'est alliée au festival d'Angoulême et la sélection BD correspond à celle du Fauve Polar 2020 :

  • « Cassandra Darke » de Posy Simmonds
  • « Tumulte » de John Harris Dunning et Michaël Kennedy
  • « Le Detection Club » de Jean Harambat
  • « Dans la tête de Sherlock Holmes » de Cyril Liéron et Benoît Dahan
  • « No direction » d’Emmanuel Moynot
  • « Grasskings » de Matt Kindt et Tyler Jenkins

Les 8 meilleurs courts métrages :

Pour cette édition anniversaire, sont en lice les 8 films primés depuis la création de cette catégorie. Avec dans l’ordre, depuis 2012 :

  • « L’Accordeur » d’Olivier Treiner (24 25 Films)
  • « Kerosene » de Joachim Weissmann (Artémis Productions)
  • « Penny Dreadful » de Shane Atkinson (Rob Cristiano)
  • « CarJack » de Jeremiah Jones (100 to 1 Productions)
  • « Mr Invisible » de Greg Ash (Tin Monkey & Big Bright Lights)
  • « Hasta que la celada nos separe » de Mariana & Joserro Emmanuelli (Black Dog Production Mansion/ French Alliance of Puerto Rico)
  • « Speed/Dating » de Daniel Brunet et Nicolas Douste (Affreux, sales & méchants Productions)
  • « Troc Mort » de Martin Darondeau (La Voie Lactée, Slumdog Production et les Films du Duc )

 

En l'honneur des 20 ans du prix, j'avais envie de me lancer dans un challenge : lire tous les lauréats de la catégorie roman ! Qui est partant pour m'accompagner ??

Avant d'aller dormir de WATSON : déjà tenté sans succès, je ne suis pas certaine d'avoir envie de réessayer

Balagan de SCHWARTZBROD

Balancé dans les cordes de GUEZ

Bleu catacombes de PIERSANTI LU

Bondrée de MICHAUD LU

Braquages de ROUX

Camino 999 de FRADIER

Enfants de poussière de JOHNSON

Etoiles cannibales de AMOZ

E-Zone de LE GRAND

Grossir le ciel de BOUYSSE LU

Le bal des cagoles de CARRESE

La chambre des morts de THILLIEZ

Le chuchoteur de CARRISI

le coeur du dragon de OAKES

Le déjeuner du coroner de COTTERILL LU

L'été tous les chats s'ennuient de GEORGET

L'exil des anges de LEGARDINIER

Les morsures de l'ombre de GIEBEL

Le pied rouge de MURATET

Otelo de MATHIEU

Petits meurtres entre voisins de NOORT

Plus petit que moi tu meurs de FERROUL

Romicide de PIROZZI

Royal cambouis de THIBERT

Terminus Belz de GRAND

Tokyo de HAYDER Lu avant le blog et j'avais été choquée par la violence, donc je ne retenterai pas...

Tonton Clarinette de STONE LU (et adoré)

Toutes les vagues de l'océan de DEL ARBOL Abandonné

Utu de FEREY

Yeruldelgger de MANOOK  LU

 

 

Publié dans Prix littéraires

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Une illusion d'optique de Louise PENNY

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Clara Morrow connait enfin son heure de gloire : le musée d'art contemporain de Montréal expose ses tableaux. Le soir du vernissage, l'artiste, qui a bientôt soixante ans, peine à réaliser sa chance. Malheureusement sa choix sera de courte durée : le lendemain du vernissage et de la soirée donnée dans le village, un corps est retrouvé dans son jardin. La victime est de surcroit une de ses anciennes amies, connue pour ses critiques d'art virulentes. L'inspecteur chef Gamache retourne donc à Three Pines avec son adjoint Beauvoir pour enquêter.

Cet opus très réussi des aventures de Gamache nous plonge dans le monde de l'art et ses ramifications : les marchands d'art avides de pouvoir et d'argent, la jalousie des autres artistes, les critiques qui peuvent interrompre une carrière en quelques mots, la beauté toute relative, liée quelquefois aux détails... Autant de pistes passionnantes que viennent densifier des considérations plus générales sur l'humain et ses travers : comment pardonner, est-il possible d'espérer que les humains puissent changer, s'améliorer ? Le petit monde de Three Pines évolue, encore marqué par les drames précédents (il est d'ailleurs préférable de lire cette série dans l'ordre pour en comprendre toutes les subtilités). La tragédie subie par Gamache et Beauvoir, notamment, continue d'influer sur leurs destins.

De nombreuses questions restent en suspens à la fin du tome, si bien que je n'ai qu'une hâte : lire le suivant !

 

Présentation de l'éditeur : Actes sud

Du même auteurNature morte ♥ ♥ ♥  ; Le mois le plus cruel ♥ ♥   ; Défense de tuer ♥ ♥ ♥ ♥ ; Révélation brutale ♥ ♥ ♥ ; Enterrez vos morts ♥ ♥ ♥ ♥ 

La série dans l'ordre :

  1. Nature morte
  2. Sous la glace
  3. Le Mois le plus cruel
  4. Défense de tuer
  5. Révélation brutale
  6. Enterrez vos morts
  7. Illusion de lumière
  8. Le Beau Mystère
  9. La Faille en toute chose
  10. Un long retour
  11. La Nature de la bête
  12. Un outrage mortel
  13. Maisons de verre
  14. Au royaume des aveugles
  15. A better man

 

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La part des flammes de Gaëlle NOHANT

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Mai 1897. La duchesse d'Alençon sœur cadette de l'impératrice Sissi, prend sous son aile deux jeunes femmes : Violaine de Raezal, jeune veuve au passé trouble, et Constance d'Estingel qui vient de rompre ses fiançailles. La duchesse les invite à partager son stand au Bazar de la Charité auquel participe ces dames de la noblesse. Ces femmes scellent ainsi leur destin puisque le Bazar sera la proie d'un incendie violent, faisant 126 morts et plus de 200 blessés, sur les 1200 personnes présentes.

A travers le destin de ces femmes, Gaëlle Nohant fait revivre toute une époque, entre rumeurs qui guident une réputation, jalousies intempestives, internements abusifs de jeunes femmes osant s'éloigner du cadre bien-pensant, rôles significatif des petites gens... Violaine incarne un personnage libre, volontaire et attachant qui a le mérite de se battre pour ce qu'elle croit vrai, tout comme Laszlo qui assiste aux débuts du journalisme à sensation.

Un très beau roman qui vous emporte dans les coulisses de l'Histoire grâce à des personnages marquants.

 

Présentation de l'éditeur : Le Livre de Poche

Du même auteur : Légende d'un dormeur éveillé

D'autres avis : Le Point ; L'express ; Babelio

A noter, ce soir un téléfilm sur le même thème sur TF1...

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Lucrèce Borgia de Victor HUGO

Publié le par Hélène

♥ ♥

Lucrèce Borgia, fille et sœur de papes, est considérée comme un monstre politique. Capable des pires ignominies, elle a la réputation d'assassiner sans vergogne quiconque se mettra au travers de sa route. Un seul être semble bénéficier de sa clémence, son fils, Gennaro, qui ignore que sa mère est cette femme cruelle. Lucrèce Borgia veut racheter son passé et laver cette image par le biais de sa maternité.

Si Lucrèce Borgia apparait bien comme une femme monstrueuse, tyrannique, manipulatrice et profondément égoïste, elle gagne en humanité par son amour pour Gennaro qui la hisse vers le sublime cher à Hugo. Elle incarne le personnage tragique, prisonnière de cette image liée aux Borgia, condamnée à un destin sanguinaire, mais aspirant à s'en éloigner. Gennaro est son opposé, profondément bon et pur, dévoué à ses amis, il incarne les valeurs héroïques du romantisme.

Victor Hugo a écrit cette pièce en 11 jours, entre le 9 et le 20 juillet 1832 pour pallier à l'interdiction du Roi s'amuse. La pièce est un triomphe, jouée tout au long du XIXème siècle, elle atteint la postérité et inspire encore aujourd'hui, tel Denis Podalydès qui l'a mise en scène à le Comédie Française.

 

Présentation de l'éditeur : Hatier ; Flammarion ;

Du même auteur : Le dernier jour d'un condamnéRuy Blas ;

Publié dans Théâtre

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La soeur de Judith de Lise TREMBLAY

Publié le par Hélène

♥ ♥

Lors de cet été dans les années 70, à Chicoutimi-Nord, la narratrice passe son temps aux côtés de sa meilleure amie Judith. Elles observent avec envie la sœur de Judith, Claire, la plus belle fille de la ville qui participe à un concours pour devenir la danseuse d'un chanteur à la mode. Le passage à l’adolescence se fait doucement, entre un père absent et une mère qui "explose" souvent au moindre prétexte, des voisins qui eux aussi connaissent les aléas de la vie. L'été s'écoule, Judith s'éloigne, et les pages se tournent sur une nouvelle époque, vers le secondaire pour la narratrice, vers plus de modernité pour l'époque ...

Ce que j'ai moins aimé : Il s'agit d'une tranche de vie assez banale, somme toute, avec un style tout aussi basique...

Bilan : Ce n'est pas une grande découverte...

 

Présentation de l'éditeur : Les éditions du Boréal 

D'autres avis : Karine ;

 

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La redoutable veuve Mozart de Isabelle DUQUESNOY

Publié le par Hélène

♥ ♥

A la mort de Wolfgang Amadeus Mozart, génie incontesté, sa veuve se retrouve proche de la ruine. Constance doit alors se battre non seulement pour survivre, mais aussi pour conserver la gloire de son défunt mari. Ses choix pourront être contestés, par son fils, par ses détracteurs, il n'en reste pas moins qu'elle va contribuer au rayonnement de Mozart.

Constance Mozart, détail d'une gravure par J. Lange (1783)

Ce que j'ai moins aimé : Je ne me suis pas attachée à cette femme et j'ai trouvé l'histoire lente à démarrer.

Bilan : Un portrait intéressant d'une femme au dynamisme incontestable...

 

Présentation de l'éditeur : Editions de la Martinière

 

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Le vol du corbeau de Jean-Pierre GIBRAT

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

En juin 1944, quand Jeanne est arrêtée par le police, elle ne s'attend pas à partager sa cellule avec un voleur des quatre chemins. La jeune femme, militante communiste passée dans la résistance, a été dénoncée, les policiers ont alors trouvé des armes chez elle, raison pour laquelle elle se retrouve entre quatre murs. Mais son compagnon de cellule, François, a plus d'un tour dans son sac et tous deux se retrouvent alors en fuite, sur les toits, le police et la Gestapo à leurs trousses. 

Jeanne veut retrouver les traces de sa soeur Cécile, et François, sera là à ses côtés dans sa quête. Elle croisera aussi la route d'un couple atypique vivant sur une péniche, des amis de François qui la protègeront également.

Ce très bel album est servi par des dessins magnifiques aux couleurs mélancoliques, chaque planche est un ravissement !

 

Présentation de l'éditeur : Dupuis

Du même auteur : Les gens honnêtes

D'autres avis : Babélio

A lire aussi : Le sursis

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Au péril de la mer de Dominique FORTIER

Publié le par Hélène

Le récit entremêle plusieurs époques : au XVème siècle, un peintre trouve refuge entre les murs de l'abbaye du Mont Saint Michel : hanté par la disparition de la femme qu'il aimait, il se réconforte dans ce lieu hors du commun connu aux belles heures de sa bibliothèque, comme la Cité des livres.

A notre époque, cinq cent ans plus tard, une romancière s'intéresse au peintre tout en racontant sa propre expérience de mère.

Si j'ai été intéressée par l'histoire fascinante du Mont, les digressions de la romancière m'ont lassée, entrecoupant le récit inutilement. De plus, lesdites digressions ne sont pas passionnantes, se bornant souvent à des considérations banales sur la maternité et sur le beau trésor qu'est sa fille ! Quand elles se veulent érudites, autour par exemple de l'étymologie d'un mot, elles ont eu tendance à m'endormir.

 

Présentation de l'éditeur : Les Escales

 

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