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Fables de LA FONTAINE illustrées par des maîtres de l'estampe japonaise

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Au XIXème siècle, un éditeur japonais Hasegawa Takejirô fait traduire en plusieurs langues et imprimer sur des papiers japonais de qualité un certain nombre de contes japonais et publie des œuvres appartenant à la langue ordinaire du pays, comme ici pour les Fables.

Les artistes allient les fables à un paysage typique des estampes japonaises : paysages de glycine, de pins et de maisons au toit de paille, guerriers samouraïs, petit temple shintoïste perché sur un promontoire, silhouette enneigée du mont Fuji...  

Les fables choisies sont fidèles à l'esprit de La Fontaine, dénonçant les défauts et excès humains ou critiquant le pouvoir abusif des plus puissants.

 

Ce bel album prouve encore une fois l' universalité de la fable qui se retrouve même dans un paysage étranger.

 

Présentation de l'éditeur : Picquier

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Nos premiers jours de Jane SMILEY

Publié le par Hélène

♥ ♥

Walter et Rosanna Langdon s'installent sur les terres de l'Iowa pour posséder leur propre ferme et bâtir une famille. Nous sommes en 1920 et nous allons suivre cette famille jusqu'en 1953, à raison d'une année par chapitre. Les enfants naissent et grandissent, la ferme se développe...

 Ce que j'ai moins aimé : c'est un roman très lent, et je dois avouer que je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages.

Bilan : il s'agit du premier volet d'une grande saga familiale "Un siècle américain" qui comportera trois tomes. Si vous êtes patients, prêts à vous laisser porter par la lenteur du roman, tentez-le, je pense que je n'étais pas dans de bonnes dispositions, pour la rapidité de la rentrée, cela ne convenait pas.

 

Présentation de l'éditeur : Rivages

D'autres avis : J'ai été convaincue par Télérama mais j'ai lu ensuite de nombreux avis contrastés sur Babélio ; et des avis positifs chez  Papillon ; Chinook ; Keisha ; Clara ; Cathulu ; Kathel 

A vous de vous faire votre idée !

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Sur le ciel effondré de Colin NIEL

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Parce qu'elle a sauvé des vies lors d'un attentat en métropole, l’adjudante Angélique Blakaman a obtenu le privilège d'être en poste à Maripasoula, dans le Haut-Maroni, pays de son enfance. Ainsi, quand le fils de Tapwili Maloko, disparaît, Angélique accompagnée du capitaine Anato, noir marron comme elle, se lance dans cette enquête. Ils se heurtent à plusieurs pistes : le jeune Tipoy se serait-il suicidé en butte au mal être de ces jeunes qui ne trouvent pas leur place entre les traditions qui disparaissent, l'orpaillage clandestin et une absence totale de perspective ? Parallèlement une série de cambriolages et de braquages violents installe une insécurité dans la région.

C'est un monde déboussolé que nous peint l'auteur en dressant le portrait des jeunes, mais aussi des différentes communautés, les Wayanas, les Tekos, les Ndjukas. Leurs croyances et leur mythologie se heurtent à la modernité et leur font ressentir des difficultés pour trouver une place dans la Guyane moderne. Pour un des personnages, il s'agit d'un véritable ethnocide, l'Etat, les collectivités, tout le monde ayant sa part de responsabilité.

La question de l'orpaillage clandestin est aussi au cœur du roman, tout comme dans le remarquable Ce qui reste en forêt, appartenant à la trilogie guyanaise de l'auteur.

"C'était le début d'un autre temps, d'une histoire sans magie. Le temps d'une humanité rivée au sol. Le temps des regrets que les anciens formulaient encore certaines soirs. Le temps de la séparation, les hommes à jamais privés d'accès à cet autre monde, à ce monde originel que de ténues passerelles leur faisaient quelquefois entrevoir.

C'était le temps des Indiens d’aujourd’hui.

Lourds et figés sur leur ciel effondré."

Ce que j'ai moins aimé : un peu long.

Bilan : Un roman passionnant qui ouvre le regard sur la Guyane et ses difficultés.

 

Présentation de l'éditeur : Le Rouergue

Du même auteur : Seules les bêtes ;

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Starlight de Richard WAGAMESE

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Quand Franklin Starlight, le héros désormais adulte des Étoiles s’éteignent à l’aube, ne s’occupe pas de sa ferme, il part photographier la vie sauvage au cœur de l’Ouest canadien. Mais son existence change lorsqu’il recueille sous son toit Emmy et sa fillette Winnie, en fuite, ayant laissé derrière elles un monde sinistré. Pour les réconcilier avec elles-mêmes et avec la vie, Starlight emmène bientôt les deux fugitives dans la nature. Il leur apprend à la parcourir, à la ressentir, à y vivre, pour trouver un lieu dans lequel lâcher prise, un endroit qui s'installera durablement en elles et vers lequel elles pourront se diriger à n'importe quel moment. Car Cadotte, l'ancien compagnon alcoolique d'Emmy, rôde autour d'elles, prêt à se venger.

Starlight est un personnage apaisant, un être rare, de ceux qui caressent les cerfs et se fondent dans la nature, avec un profond respect pour elle et ses habitants. Il saisit la beauté brute à travers ses photographies, et sait aussi sonder les âmes humaines pour y puiser cette beauté naturelle invisible quelquefois. Il est cet être bienveillant capable d'entraide, d'une humanité profonde, et d'un amour inconditionnel qui met en confiance et permet à l'humain ou l'animal de donner le meilleur de lui même. S'il guide ses deux protégées vers la lumière, il permet aussi au lecteur de panser ses plaies et de garder espoir en l'homme.

Ce magnifique roman est paru à titre posthume en anglais en 2018, il est malheureusement resté inachevé, mais la postface donne des réponses sur la fin souhaitée par l'auteur.

Ne passez pas à côté !

 

Présentation de l'éditeur : Zoé éditeur

Du même auteur : Les étoiles s'éteignent à l'aube 

 

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Déception et abandon du mois

Publié le par Hélène

Deux personnes seules au monde de KIM Young-ha

Ce recueil rassemble trois nouvelles coréennes autour du thème de la perte :

Deux personnes seules au monde présente la relation fusionnelle d'une fille et son père, Je ne suis pas un épi de maïs nous parle d'un auteur dépressif en mal d'inspiration, et Je cherche mon enfant traite de la disparition d'enfant (je ne l'ai pas lu).

L'ensemble est assez désabusé, avec des personnages angoissés et angoissants, témoignant d'un mal-être prégnant qui m'a fait fuir...

Présentation de l'éditeur : Picquier

 

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L'extase du selfie et autres gestes qui nous disent de Philippe DELERM

Publié le par Hélène

Dans cet opus, Philippe Delerm s'intéresse aux gestes presque mécaniques les gestes de la vie : qu'il s'agisse de l'épluchage de la clémentine, de la conduite d'un caddie, de remonter ses manches, l'auteur observe et analyse ce que ces gestes peuvent révéler de nous.

Quelques gestes évoqués nous font retrouver le charme de ces "Première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules" qui avaient tant plu à l'époque de leur sortie, comme le déhanchement pour laisser entrer le chat, même s'il n'est plus là, un geste empreint d'habitude et de nostalgie.

Mais malheureusement, ces fulgurances sont rares, et l'ensemble est profondément décevant.

Ce que j'ai moins aimé :

Le style n'a rien de poétique : "elles sont trop fortes" P. 37, l'emploi généralisé du "on", "il y a", "génial" créent des phrases courtes sans âme. Même les ricochets perdent de leur poésie, chaque geste devient vide, guindé, en raison de la banalité du propos et du style.

 

Présentation de l'éditeur : Seuil

Lu dans le cadre de Masse Critique de Babélio

tous les livres sur Babelio.com
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De pierre et d'os de Bérengère COURNUT

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Uqsuralik est une jeune fille inuit qui se trouve séparée de sa famille en raison d'une fracture de la banquise. Livrée à elle-même dans le froid polaire, elle n'a d'autre solution que d'avancer pour survivre et trouver un groupe pour l'accueillir.

« Les Inuit sont un peuple de chasseurs nomades se déployant dans l’Arctique depuis un millier d’années. Jusqu’à très récemment, ils n’avaient d’autres ressources à leur survie que les animaux qu’ils chassaient, les pierres laissées libres par la terre gelée, les plantes et les baies poussant au soleil de minuit. Ils partagent leur territoire immense avec nombre d’animaux plus ou moins migrateurs, mais aussi avec les esprits et les éléments. L’eau sous toutes ses formes est leur univers constant, le vent entre dans leurs oreilles et ressort de leurs gorges en souffles rauques. Pour toutes les occasions, ils ont des chants, qu’accompagne parfois le battement des tambours chamaniques. » (note liminaire du roman)
A l'origine de ce roman, une curiosité de Bérengère Cournut qui, en contemplant de minuscules sculptures inuit en os, en ivoire, en pierre tendre et en bois de caribou, s'est demandé "quel peuple pouvait produire des oeuvres à la fois si simples et puissantes." Poussée par ce premier appel, l'auteure a investigé, notamment auprès du fonds d'archives Paul Emile Victor et du fonds Jean Malaurie, à la Bibliothèque centrale du Museum Naturelle, et ainsi est née Uqsuralik, jeune femme nomade, fragile au début du roman, mais gagnant en force au fil des pages et de ses rencontres. Habitée par ses croyances et ses mythes, elle avance, tenace, envers et contre tout, vers la lumière entraperçue dans ses rêves.

Ce très beau roman nimbé d'onirisme nous entraine aux confins d'une culture fascinante portée par ce personnage terriblement attachant. L'intense spiritualité de ce peuple s'échappe de chaque page, de chaque chant retranscrit, nous emportant bien loin de nos propres croyances occidentales.

Pour ne rien gâcher, le livre lui-même, en tant qu'objet, est magnifique, avec cette belle couverture de Juliette Maroni, ce papier si doux au toucher, et pour finir, ce carnet de photographies à la fin permettant de s'immerger encore davantage dans ces mondes lointains

L'auteure a reçu le prix Roman Fnac, un prix amplement mérité !

"Puisse ce roman être une porte d'entrée vers l'univers foisonnant du peuple inuit"

 

Présentation de l'éditeur : Le tripode

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Des souris et des hommes de John STEINBECK

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Courant de ferme en ferme à la recherche d'un travail saisonnier dans les ranchs, Georges et Lennie arrivent dans le ranch de Curley à Soledad, en Californie. Leur but est de mettre de l'argent de côté pour ensuite acheter leur propre exploitation pour y vivre "comme des rentiers". Mais « The best laid schemes o'mice an'men gang aft a-Gley » (« Les plans les mieux conçus des souris et des hommes souvent ne se réalisent pas ») comme le dit Robert Burns dont s'inspire le titre du roman...

Dans ce classique américain des années 30, Steinbeck reprend les fondements du mythe américain et notamment cet idéal de tout un chacun de posséder sa propre ferme pour construire son avenir à la seule force de sa volonté. Tous ont un rêve en tête : George rêve de son ranch, Lennie de petits lapins qu'il pourrait caresser, la femme de Curley d'Hollywood. Souvent seuls, malmenés par la vie, cette échappée bienheureuse s'avère nécessaire. De leur côté, Georges et Lennie ont rompu cette solitude en s'attachant l'un à l'autre dés l'enfance, ils s'entraident, mais Lennie s'avère être l'"incarnation des désirs informulés et puissants de tous les hommes.", et ne se rendant pas compte de sa force, sa passion pour la douceur risque de lui être fatale...

Steinbeck s'est inspiré du modèle théâtral pour écrire son roman avec une prédominance pour les dialogues et des descriptions qui ressemblent à des didascalies. De fait, le rythme est rapide, la lecture fluide, impactant davantage le propos et rendant cette œuvre, devenue un classique incontournable de la littérature américaine, inoubliable !

 

Présentation de l'éditeur : Folio

Du même auteur : La perle 

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Par les routes de Sylvain PRUDHOMME

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

"Moi cette question je me la pose à propos de la vie tout entière, je lui dis. A ton avis qu'est-ce qu'il faut faire tout court. De la vie. De la mort. De l'amour."

 

Sacha et l'autostoppeur. Deux êtres, deux choix de vie : Sacha est écrivain, ses journées ont un aspect assez répétitif que rendent ces phrases courtes percutantes, répétition de gestes similaires, quelquefois vides de sens. Dans le village où il décide de s'installer, il retrouve l'autostoppeur, qu'il a connu dans sa jeunesse, aujourd'hui marié à Marie, père d'un petit Augustin, et pourtant, épris de liberté. Avide de rencontres et de découvertes, l'autostoppeur part régulièrement sur les routes : "J'ai vu peu de gens, dans ma vie, pour lesquels autrui n'était jamais un poids, jamais une fatigue, jamais un ennui. Toujours au contraire une chance. Une fête. la possibilité d'un supplément de vie. l'autostoppeur était de ces êtres."

Ces deux hommes sont comme les deux aspirations qui peuvent tirailler l'être humain moderne, englué dans le quotidien quelquefois aliénant, et pris de vertige face à l'éventail de tous les possibles laissés de côté. Et pourtant il a bien fallu faire un choix, donner un sens à cette vie. Dans ses périples, l'autostoppeur cherche des réponses auprès des êtres croisés, il pose des questions philosophiques, mesure à quel endroit le vide atteint sa plus grande intensité, ou questionne sur notre présence sur terre, sur le sens de la vie, sur notre identité : "Elle m'a raconté que pour Spinoza chacun de nous était comme un petit nuage fragile, à chaque instant menacé de heurter d'autres nuages et de se dissoudre. Elle m'a dit que Spinoza n'utilisait pas l'image du nuage, mais que c'était comme ça qu'elle l'avait compris : vivre c'est maintenir entier le petit nuage que nous formons, malgré le temps qui passe, malgré les bonnes et mauvaises rencontres. C'est réussir à faire tenir ensemble toutes les petites gouttes de vapeur qui font que ce nuage c'est nous, et personne d'autre."

Le temps d'un voyage, les discussions s'enflamment, les liens se créent, le partage règne, comme dans cette magnifique scène finale, ode à la vie ! Un roman magnifique, doté d'une profondeur dans la légèreté, un vrai coup de coeur !!

 

Présentation de l'éditeur : Gallimard

 

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Moins qu'hier (plus que demain) de FABCARO

Publié le par Hélène

♥ ♥

Cet album jubilatoire nous parle du couple et de ses lassitudes. Comme à son habitude, Fabcaro se joue des clichés, les détourne et s'en moque ironiquement en une soixantaine de planches.

Cette exquise BD sera bientôt adaptée sur Canal Plus avec Emma de Caunes, Eye Aidara, Ana Girardot, Guillaume Gouix et Pierre Delalonchamps sont quelques-unes des stars de cette série réalisée par Lola Doillon. Elle sera diffusée sur Canal + et constituée de quinze épisodes de deux minutes.

 

Présentation de l'éditeur : Glénat

Du même auteur : Si l'amour c'était aimer ; Zaï, Zaï, Zaï

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